République Démocratique du Congo

                                                                 

Devise nationale : « Justice, Paix et Travail »

 

Langues officielles

Français
(le
lingala, le kikongo, le swahili et le tshiluba ont le statut de langues nationales)

Capitale

Kinshasa
4° 24' S, 15° 24' E

Plus grande ville

Kinshasa

Gouvernement
 -
Président
 -
Premier ministre

République
Joseph Kabila
Antoine Gizenga

Superficie
 - Totale
 - Eau (%)

Classé 12e
2 345 000
km²
3,3%

Population
 - Totale (
2006)
 -
Densité

Classé 21e
62 660 551 hab.
27 hab./km²

Indépendance
 - Du
Royaume de Belgique


30 juin 1960

Gentilé

Congolais, Congolaise

Monnaie

Franc congolais (CDF)

Fuseau horaire

UTC +1 et +2

Hymne national

Debout Congolais

Domaine internet

.cd

Indicatif
téléphonique

+ 243

 

                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Congo (RDC), la République démocratique du Congo en forme longue, est un vaste pays d’Afrique centrale qui s’étend de l’océan Atlantique au plateau de l’est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le nord du pays est un des plus grand domaine de forêt équatoriale au monde, l’est du pays borde le grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des volcans. Le sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerai. À l’extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’océan Atlantique. Le pays partage ses frontières avec l’enclave de Cabinda (Angola) et la République du Congo à l’ouest, la République centrafricaine et le Soudan au nord, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est, la Zambie et l’Angola au sud[1]. Ces frontières sont dues aux conquêtes de Léopold II de Belgique, qui légua son territoire à la Belgique en 1908. Les populations congolaises obtiennent leur indépendance en 1960. Joseph-Désiré Mobutu prend le pouvoir, et transforme la République en dictature kleptocratique. Par souci d’authencité africaine le pays fut rebaptisé Zaïre de 1971 à 1997. En 1997 une coalition dirigée par Laurent-Désiré Kabila renversa Mobutu, mais les coalisés se brouillèrent plongeant le pays dans une guerre de succession à Mobutu, le conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale.

 

Plus de 500 ethnies de groupes noirs africains différents forment la population du pays. C'est une ancienne colonie belge : le Congo belge, indépendante depuis 1960. Son économie est principalement du secteur primaire (agriculture et exploitation minière). Le français est sa langue officielle et quatre langues bantoues (kikongo, lingala, tchiluba, swahili) sont des langues nationales.

On appelle généralement ce pays sous sa forme longue République démocratique du Congo, RDC ou Congo-Kinshasa, du nom de sa capitale Kinshasa, afin de ne pas le confondre avec l'autre Congo ou Congo-Brazzaville ou République du Congo.

Préhistoire

Les plus anciennes traces de peuplement au Congo sont associées à un Pré-Acheuléen, découvert sur les sites archéologiques de la Mulundwa au Katanga, de Katanda 2 et de Sanga 5 au Kivu. Les galets taillées ou choppers ont un âge estimé à plus de 200 000 ans, sans qu'il soit possible d'être plus précis aujourd'hui.

Le territoire de la RDC était anciennement peuplé uniquement par des chasseurs-collecteurs, peut-être en partie ancêtres des peuples pygmées actuels. Entre les traces d'un Pré-Acheuléen et l'arrivée des premiers villageois, le Congo sera toujours occupé par des groupes nomades, chasseurs-collecteurs, tailleurs de pierre, de cultures différentes.

L'Acheuléen est attesté par de nombreuses découvertes isolées de bifaces et de hachereaux ainsi que par le site de La Kamoa au Katanga.

Durant le deuxième millénaire avant J.C., le nord de l'Afrique équatoriale vit une vague de migrations de populations productrices de nourriture, néolithiques, parlant pour certaines des langues bantoues. Entre - 3 500 et - 2 000 ans, une première occupation villageoise dont l'épicentre se trouvait au sud-Cameroun, aboutit à l'installation d'un mode de production néolithique dans le nord et l'ouest de l'Afrique centrale. Au Congo, les premières traces de ces populations se matérialisent vers - 2 600 ans par la dite 'Tradition Imbonga' près de Mbandaka et du lac Tumba, et par la 'Tradition Ngovo' au bas-Congo à partir de - 2 300 ans. De l'autre côté du pays, au Kivu, on voit apparaître des villages de la 'Tradition Urewe'. Ces villages ne sont que l'extension occidentale de communautés productrices de nourriture, métallurgistes, installées surtout en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, dans l'ouest du Kenya et de la Tanzanie ; les plus anciennes traces y sont datées de - 2 600 ans.

La métallurgie du fer se développe de manière indépendante à ces installations, les plus anciennes traces se découvrent en Afrique centrale au nord-ouest (sud-Cameroun et zone de Bouar en Centrafrique), et au nord-est (Région Interlacustre). Au Congo, le fer n'est pas connu dans la région occupée par la 'Tradition Imbonga' ; ce n'est que plus tard vers - 2 000 ans que l'on travaillera ce métal (sites de Pikunda et de Munda). Vers la même époque, le bas-Congo connaît ses premières fontes du fer dans le cadre de la 'Tradition Kay Ladio' qui suit dans le temps la 'Tradition Ngovo'. Au Kivu, dès l'installation des premières communautés villageoises, il est probable que le fer est présent, comme l'attestent les nombreux fours de réduction du fer bien connus au Rwanda et au Burundi.

Plus tard, comme l'indiquent des recherches allemandes sur les affluents du fleuve Congo, ces premières populations vont lentement coloniser le cœur de la forêt équatoriale en suivant les axes des cours d'eau de l'aval vers l'amont ; des travaux espagnols dans l'Ituri suggèrent qu'il faut attendre - 800 ans pour rencontrer les premiers villages dans certains secteurs de la forêt.

Histoire

Royaumes et empires

Vers la fin du Moyen Âge, les populations, alors organisées en chefferie, s'édifient en différents royaumes, qui pour certains, voient leurs apogées correspondre avec les premiers contacts avec les Européens du XVe siècle. Cette période est marquée par différents royaumes marchands, commerçant avec les esclavagistes sur la côte et entre eux à l’intérieur du continent. Certains royaumes s’étendent sur plusieurs milliers de kilomètres et possèdent des réseaux commerciaux par delà leurs frontières.

La traite des noirs s’étend jusqu’à l’intérieur du continent et correspond, avec la traite d’ivoire, à l’essor économique ou déclin de différents royaumes.Elle a eu surtout un impact démographique sur l’est du pays et à fait pâtir la tradition orale. Les Européens se limitèrent aux régions côtières jusqu’à la moitié du XIXe siècle

Colonisation

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Congo belge

Dès les années 1940, dans ce qui était alors le Congo belge, deux tendances indépendantistes importantes se manifestaient dans la capitale Léopoldville : celle des « gens d'en bas » (Bas-Congo et Bandundu) parlant le kikongo et celle des « gens d'en haut » parlant le lingala, venant de l'Équateur d'abord et finalement de tout l'intérieur du pays. Dans la première catégorie se forma en 1949 une association d'abord culturelle et finalement politique, l'Alliance des Bakongo (ABAKO), dont Joseph Kasa-Vubu devint président en 1954. Son rêve devint de rétablir l'ancien royaume Kongo de l'époque portugaise, en fait celui des Bakongo. Cette tendance se durcit très vite et réclama bientôt l'indépendance immédiate tout en demeurant fédéraliste lorsqu'il s'agit plus tard de discuter le problème du reste du Congo. Les évolués « d'en haut », venant de régions plus diversifiées et séduits par le « plan de 30 ans pour l'émancipation de l'Afrique » du Professeur belge Van Bilsen, publié en 1956, étaient aussi désireux de maintenir le grand Congo unitaire. Leur manifeste dans ce sens publié le 1er juillet 1956 fut vigoureusement combattu par l'ABAKO dès son assemblée générale du 23 août 1956. Le plan de 30 ans est déclaré utopique : « la nationalisation des grandes compagnies vivrières et agricoles comme des parastataux est souhaitable. Puisque l'heure est venue, il faut accorder aujourd'hui même l'indépendance immédiate ! » La Belgique, qui croyait à la progressivité de la transition vers l'indépendance organisa les premières élections à l'échelon communal, limitées aux grandes villes en 1957. L'ABAKO triompha inévitablement à Léopoldville et cela impressionna certains unitaristes, tel Patrice Lumumba, un Tetela du Kasaï, intelligent et idéaliste, qui ne tarda pas à fonder son propre « mouvement national congolais » MNC-Lumumba, plus revendicatif que celui du MNC-Kalonji, Albert Kalonji étant aussi un Kasaïen unitariste. Ces jeunes rivalités politiques confrontées aux structures tribales compliquées du Congo allaient former un mélange détonant qui détruirait au bout de cinq années la première démocratie parlementaire congolaise. On ne peut que rappeler ici quelques épisodes saillants :

Congo et Zaïre

 L'assassinat de Patrice Lumumba en 1961 et la reprise du Katanga et du Sud-Kasaï (qui avaient fait sécession au lendemain de l'indépendance) marqueront le début de l'ascension de Mobutu Sese Seko. Celui-ci s'emparera définitivement du pouvoir en 1965.

Zaïre fut entre 1971 et 1997 le nom porté par l'actuelle République démocratique du Congo, ainsi que par sa monnaie et par le fleuve qui donne au pays son seul accès à l'océan Atlantique

 

Le Congo belge devint indépendant en 1960 en tant que « République du Congo », sous le même nom que l'ancienne colonie française voisine du Congo. Le titre « République démocratique » fut adopté en 1966, mais les deux pays étaient généralement distingués par leur capitale, à savoir Congo (Léopoldville) et Congo (Brazzaville).

Dans les années qui suivirent la prise du pouvoir par le général Joseph-Désiré Mobutu, ce dernier entama à partir de 1972 une campagne d'« authenticité ». Le pays fut renommé « République du Zaïre », d'après un mot local pour rivière. Le général Mobutu devint Mobutu Sese Seko et obligea tous ses concitoyens à adopter des noms africains (suppression des prénoms à connotation occidentale, et rajout d'un « postnom »). L'abacost est promulgué. Une nouvelle monnaie - le zaïre divisé en 100 makuta (singulier likuta) - remplaça le franc. De nombreuses villes furent rebaptisées :

 

Zone de Texte: Ancien nom
Nom congolais
Léopoldville
Kinshasa
Stanleyville
Kisangani
Élisabethville
Lubumbashi
Jadotville
Likasi
Albertville
Kalemie
Cocquilhatville
Mbandaka
Costermansville
Bukavu
Bakwanga
Mbuji-Mayi
Luluabourg
Kananga
Banningville
Bandundu
Nouvelle Anvers
Makanza
Port Francqui
Ilebo
Paulis
Isiro
Thysville
Mbanza-Ngungu

Zone de Texte: Ancien nom
Nom congolais
Leverville
Lusanga
Baudoinville
Moba
Ponthierville
Ubundu
Banzyville
Mobayi-Mbongo
Cattier
Lufu-Toto
Élisabetha
Lukutu
Charlesville
Djokupunda
Aketi Port-Chaltin
Aketi
Bomokandi
Bambili
Kilomines
Bambumines
Moerbeke (Bas-Congo)
Kwilu-Ngongo
Sentery
Lubao
Vista
Nsia Mfumu
Wolter
Luila

À partir de 1974, de nombreux biens des étrangers sont confisqués ("zaïrianisation"). C'est le prélude au départ de nombreux étrangers qui quittent le pays. L'économie commence à péricliter.

Le régime semble absent dès les années 1990.

Mobutu est renversé par Laurent-Désiré Kabila en 1997 lors de la Première guerre du Congo, le pays retrouva son nom de République démocratique du Congo.

Actuellement l'ONU maintient la présence de militaires de différents pays dans le cadre de la MONUC. Mais les violences continuent. La guerre aurait fait 3,8 millions de morts (chiffres d'un responsable congolais commentant un rapport de la commission des droits de l'Homme de l'ONU, 2003 [2]).

Politique

 

Prestation de serment de Joseph Kabila le 6 décembre 2006

Constitution :

Président (liste) :

Vice-Présidents :

 

Provinces

 

 

 

 

 

Le pays est divisé en 11 provinces. La constitution de la IIIe} République prévoit 26 provinces, celle-ci seront effective une fois les institution de la nouvelle république en place.

Zone de Texte: Bandundu 
Bas-Congo 
Équateur 
Kasaï-Occidental 
Kasaï-Oriental 
Katanga 
Kinshasa 
Maniema 
Nord-Kivu 
Orientale 
Sud-Kivu 
 
Géographie

Le pays s’étend de l’Océan atlantique au plateau de l’est et correspond à la majeur partie du bassin du fleuve Congo(Zaire)véritable colonne vertébrale du pays. Troisième plus grand pays d'Afrique, grand comme quatre fois la France, quatre-vingt fois la Belgique, 33 fois plus grands que le Bénélux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), deux fois plus que le Québec (Canada)[3]. ou encore grand comme le côté des États-Unis à l'Est du Mississippi, c’est le 12ème état du monde par sa taille. Le pays souffre d'un manque de voies de communication fiables.

En raison de sa grande superficie, de ses énormes richesses et de son importante population, la République Démocratique du Congo est l’un des «géants» de l’Afrique, avec l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sudun au centre de l'Afrique[4]. Elle est séparée des pays voisins par des frontières naturelles et artificielles. Elle est traversée par l'équateur et comprend trois climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.

Elle est presque totalement traversée par le deuxième grand fleuve d'Afrique. Elle a deux fleuves avec des mutiples afluents.

Économie 

Depuis la colonisation belge l’économie est fortement tournée vers l’exportation, notamment grâce aux produits miniers. Aucune industrie de pointe n’a été développée : elles n'étaient pas désirées par les colonisateurs qui souhaitaient laisser le Congo dépendant, et les indépendantistes n’ont pas pu les développer. Par exemple, le cuivre est extrait en grandes quantités, mais il doit être exporté pour être traité, avant de revenir importé sous des formes finies (câbles, fils électriques…). Le tourisme a été ruiné par les guerres civiles. La majeure partie de la population reste alors active dans l’agriculture.

Dans le détail, la République démocratique du Congo possède un important potentiel de ressources naturelles et minérales. Son économie s’est cependant drastiquement ralentie depuis le milieu des années 1980. L’agriculture reste le principal secteur de l’économie. Les principales ressources agricoles sont le café, le bois (afromosia, ébène, wengé, iroko, sapelli, sipro, tiama, tola, kambala, lifaki…) et le caoutchouc. Les principales exploitations de cuivre et de cobalt sont dominées par la Gécamines. Le diamant industriel est extrait par la MIBA.

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Démographie

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L’explosion démographique a transformé le Congo des années 60 et ses 15 millions d’habitants en géant d'une cinquantaine de millions d’habitants.

Le peuple congolais est composé de plus de plusieurs centaines d’ethnies ou tribus – certains donnent le nombre de 200 [5], 250 [6] [7], plus de 365[8] [9], 400 [10] ou 450 [11] [12]– formant différents groupes. Notons néanmoins que nombreuses langues et cultures de petites ethnies ont tendance à disparaître au profit de celles des grosses ethnies.

Groupe Bantou (80 % de la population) :

Groupe Soudanais :

Groupe Nilotique :

Groupe Chamite :

Groupe Pygmée :

 

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Social

Education 

Du fait de la carence de l’État, le système éducatif est essentiellement financé par les parents. Le taux de scolarisation est de 52 pour cent et le taux général d’analphabétisme (en 2004), très élevé – 33.2 pour cent –, atteint 43.3 pour cent chez les femmes. La scolarisation primaire a diminué à cause de l’isolement des régions, de l’incapacité croissante des parents à payer les frais scolaires, du manque d’entretien des infrastructures, du manque de manuels scolaires et de la baisse de la qualité de l’instruction. Les instituteurs perçoivent un salaire de moins de 20 dollars par mois. Le programme national prévoit l’école universelle à l’horizon 2015, mais l’objectif ne paraît malheureusement pas crédible[14].

Santé 

De manière générale,les indicateurs sociaux ont des niveaux préoccupants et se sont détériorés ces dernières années. Le taux de mortalité infantile est passé de 125 pour mille en 1990 à 170 pour mille en 2000, le taux de mortalité maternelle de 800 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à 2 000 décès pour 100 000 naissances actuellement. L’espérance de vie était de 42 ans en 2002 contre une moyenne africaine de 51 ans.

Près de la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans, une situation qui crée d’énormes besoins en termes d’éducation et de santé pour les jeunes. Or, l’accès aux services de santé de base est inférieur à 26 pour cent. Le paludisme fait des ravages en RDC. De plus, des maladies autrefois éradiquées comme la trypanosomiase, la lèpre et la peste ont resurgi, et la pandémie du VIH/SIDA touche plus de 4 pour cent de la population entre 15 et 49 ans. Le chiffre pourrait s’élever à 20-22 pour cent dans les provinces orientales occupées. Selon les dernières estimations, environ 750 000 enfants ont perdu au moins un de leurs parents en raison de la maladie[15].

 

La RDC est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec des inégalités très marquées. Le conflit a eu des effets dévastateurs sur les capacités productives de l’économie, sur l’environnement et sur la pauvreté. Les violations des droits humains, en particulier des enfants et des femmes, ont eu des répercussions très profondes au sein des populations. Dans plusieurs provinces, des mines antipersonnel empêchent toujours les gens de travailler la terre. En 2002, 80 pour cent de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté fixé à 0.2 dollar par jour. Près de 44 pour cent des femmes et environ 22 pour cent des hommes n’ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes. Les populations de l’Est du pays vivaient en moyenne avec 32 dollars par an et par habitant alors que celles du Sud disposaient de 138 dollars et celles de la province de Kinshasa, de 323 dollars, trois fois plus qu’à l’Est. La pauvreté se manifeste par la malnutrition qui touche entre 30 et 50 pour cent des femmes et des enfants. Au total, 16 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. De nombreux groupes vulnérables se sont formés (réfugiés, orphelins, enfants déscolarisés ou enfants soldats) qui manquent de soins et de nourriture.

Par ailleurs, la crise de l’emploi constitue une des causes majeures de la crise sociale. Elle se caractérise par un taux de chômage très élevé, des salaires et des prestations sociales dérisoires. En 2000, seulement 4 pour cent de la population active possédait un emploi (8 pour cent de la population active masculine). L’espérance de vie était de 42 ans en 2002 contre une moyenne africaine de 51 ans.

Du fait de la carence de l’État, le système éducatif est essentiellement financé par les parents. Le taux de scolarisation est de 52 pour cent et le taux général d’analphabétisme (en 2004), très élevé – 33.2 pour cent –, atteint 43.3 pour cent chez les femmes[16].

Culture 

La culture congolaise est très diverse car le Congo-Kinshasa est composé d'une centaine de groupes ethniques, en majorité bantous, et s'étend de l'embouchure du fleuve Congo, puis dans la forêt du bassin du Congo jusqu' à la région des grand-lacs et la savane. Depuis la fin du XIXe siècle, les modes de vie traditionnels de la région ont changé à cause du colonialisme, la lutte pour l'indépendance, le règne long de Mobutu, et récemment, la Première et Seconde Guerres du Congo. Malgré cela, les traditions et la culture congolaises ont su garder leur individualité. Plus de 60 millions des habitants vivent dans des zones rurales. 30 % de ceux qui vivent en zone urbaine sont culturellement ouvert à, ou influencé par l'Occident.

La bibliothèque rétrospective de la Rd-Congo : 1960-2004, éditée par les Presses de la Médiathèque francophone de la Funa recense plus de 9 000 notices bibliographiques, plaçant la République démocratique du Congo parmi les premiers pays d’Afrique francophone dans la publication d'œuvre.

Langues

Avec ses 62 660 551 d’habitants, le Congo-Kinshasa est considéré comme le «premier pays francophone du monde», après la France[17].Mais seulement une minorité parle couramment le français, et ce, bien que l'éducation secondaire soit en français à travers le pays. [18]

La population du Congo parle plus de 200 langues[19], voire même plus de 400 dialectes. La majorité des Congolais parlent plusieurs langues. Généralement ils parlent couramment une langue et se débrouille dans une ou plusieurs autres, souvent une des langues nationales.