Somalie
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Somalie (homonymie).
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Devise nationale : aucune | |||
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Langue officielle | Somali, arabe | ||
Autres langues | Italien, anglais, Français | ||
Capitale |
Mogadiscio institutions siegent de nouveau dans la capitale apres la fuite des islamites)]coordonnées_capitale=??? {{{coordonnées_capitale}}} |
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Plus grande ville | Mogadiscio | ||
Président | Abdullah Yusuf Ahmed (10 octobre 2004) | ||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 42e 637 657 km² Négligeable |
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Population - Totale (2003) - Densité |
Classé 88e 8 025 190 hab. 8,51 hab./km² |
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Indépendance - Déclarée et reconnue |
Indépendante du
Royaume-Uni et de l'Italie, depuis le
1er juillet
1960 |
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Gentilé | Somalien(ne) | ||
Monnaie |
Shilling somali (SOS ) |
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Fuseau horaire | UTC +3 (été +4) | ||
Hymne national | Sans parole, musique de Giuseppe Blanc |
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Domaine internet | .so | ||
Indicatif téléphonique |
+252 |
La Somalie (en somali : Soomaaliya et en arabe : الصومال, As-Sumal) est un pays à l'extrêmité orientale de la "Corne" de l'Afrique.
Sommaire[masquer] |
Histoire [modifier]

L'histoire de la Somalie s'étend du Ie siècle jusqu'à nos jours. Annexé au royaume éthiopien du IIe au VIe siècle, le pays est ensuite occupé au VIIe siècle par les Arabes de la conquête islamique, et les Somalis se convertissent à l'islam, c'est le début du Sultanat. Durant le Moyen-Âge, les relations avec le royaume voisin d'Éthiopie deviennent tendues. Au XVIe siècle, le Portugal y installe des colonies. À partir de 1875, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie revendiquent son territoire, tandis que l'empereur Ménélik II, en Éthiopie, projette d'envahir le pays. Malgré une résistance à l'occupation occidentale organisée par Mohamed Hassan, l'Italie, dirigée par Mussolini finit par contrôler la Somalie, ainsi que l'Éthiopie, le nord du Kenya jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Le drapeau actuel a été adopté le 12 octobre 1954.
Histoire politique [modifier]

En 1949, les Nations Unies accordent à l'Italie un protectorat sur la Somalie tandis qu'un an plus tôt, la région de l'Ogaden fut attribuée à l'Éthiopie.
En 1959, la Somalie accède à l'indépendance. L'État somalien naît de la fusion des colonies italiennes (Somalia) au Sud et britannique au Nord (Somaliland). Par ailleurs, la France s'était arrogé dès 1862 la future république de Djibouti, qui devient un État souverain indépendant dans les années 1970.
De 1960 à 1969, la Somalie tente d'instaurer un gouvernement démocratique mais des luttes claniques entre le nord et le sud du pays, les relations tendues avec les pays limitrophes, font de ces années une période instable.
L'ère Barre [modifier]
En 1969, à la suite d'un coup d'État, Mohamed Siyad Barre prend la tête du Conseil révolutionnaire suprême.
La guerre de l'Ogaden (1977 - 1978) contribue à affaiblir le pouvoir de Barre et favorise l'installation d'une famine endémique dont le paroxysme est atteint en 1984 (à cette époque, les citoyens des pays industrialisés sont invités à faire des dons : on parle de donner "du riz pour les Somaliens"). Pour continuer à gouverner, Barre est amené à durcir son régime. Les émeutes de 1990 le contraignent à l'abandon.
En 1991, le nord du pays déclare son indépendance et prend le nom de Somaliland, où les Issak, un des cinq grands clans (avec les Darod - Barre était darod -, les Hawiyé, les Dir et les Sab) sont majoritaires. Siad Barre est finalement destitué le 26 janvier 1991. Ali Mahdi Muhammad lui succède jusqu'en novembre 1991, sans jamais réussir à s'imposer politiquement et militairement sur l'ensemble du territoire.
La Somalie n'a pas eu de gouvernement central depuis la fin de la dictature de Siad Barre.
Intervention américaine de 1992 [modifier]
En décembre 1992, sous mandat de l'ONU, les États-Unis lancent une opération humanitaire encadrée par l'US army : c'est l'opération "Restore Hope" ("Rendre l'espoir"). Il s'agit de la première expédition menée au nom du droit international d'ingérence humanitaire ; c'est un échec.
De 1993 à 1995, les Nations unies envoient une force de maintien de la paix mal acceptée par la population. Devant la déroute américaine après l'opération du 3 octobre 1993, Bill Clinton décide de retirer ses troupes, et l'ONU prend le relais ; impuissante à normaliser la situation, elle se retirera définitivement en 1995, abandonnant la Somalie à son triste sort.
Ce 3 octobre 1993, des forces spéciales (Rangers et Delta Force) des États-Unis arrêtèrent des proches de Mohamed Farrah Aidid, un des chefs de guerre qu'ils cherchaient à appréhender depuis août 1993, mais l'intervention tourna à la guérilla urbaine et finalement au fiasco; c'est la Bataille de Mogadiscio durant laquelle 18 soldats américains (un 19e meurt quelques jours après) ainsi qu'un casque bleu malaisien et près d'un millier de Somaliens trouvèrent la mort. Les évènements d'octobre 1993 entre Aidid et les rangers américains ont inspiré le film "La Chute du faucon noir" de Ridley Scott en 2001.
En 1998, le nord-est du pays, le Puntland, déclare son indépendance.
Le 26 août 2000, le Parlement de transition en exil élit un nouveau président en la personne de Abdiqassim Salad Hassan, dans un contexte particulièrement difficile. Le pays reste aux prises avec des rivalités claniques.
Élection de Abdullah Yusuf Ahmed [modifier]
Le 10 octobre 2004, les parlementaires somaliens réunis à Nairobi (Kenya) ont élu à la présidence Abdullah Yusuf Ahmed, ancien militaire âgé de 70 ans alors président du Puntland. Le 3 novembre suivant, toujours depuis Nairobi, le président a nommé Ali Mohamed Gedi, premier ministre avec pour mission de former un gouvernement de coalition avec les différents chefs de guerre du pays. Les institutions somaliennes siègent au Kenya par mesure de sécurité à l'égard de la situation intérieure de la Somalie. Les institutions en exil n'ont aucun contrôle sur le pays en dehors de certains quartiers de la capitale Mogadiscio, leur autorité n'est pas reconnue à l'intérieur du pays, mais uniquement par les gouvernements étrangers.
Depuis le 26 février 2006, le gouvernement de transition siège à Baidoa, en Somalie.
Prise de pouvoir par les islamistes [modifier]
Au début de mois de juin 2006, les affrontements entre les membres de l'ARPCT (Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme), soutenues par Washington, et les fondamentalistes musulmans de l'Union des Tribunaux Islamiques, ont vu la victoire de ces derniers pour le contrôle de Mogadiscio. Sur le modèle des talibans en Afghanistan, ils annoncent leur intention d'imposer la charia sur tout le pays.
Le 13 juin 2006 à Nairobi, l'IGAD, qui regroupe le Kenya, l'Ouganda, le Soudan, Djibouti, l'Éthiopie, l'Érythrée et le gouvernement de transition de Somalie, décide d'interdire l'accès au territoire de ses pays membres aux miliciens de l'ARPCT fuyant devant l'avancée des tribunaux islamiques. Le plus important des tribunaux islamiques de Mogadiscio est nommé Hifka-Halane. Il sert de pouvoir judiciaire (civil et pénal), en jugeant les affaires en appliquant la charia.
Intervention éthiopienne de 2006 [modifier]

Fin décembre 2006, appuyé par l'armée éthiopienne, le gouvernement de transition a repris le contrôle du pays, provoquant en quelques jours la déroute des tribunaux islamiques.
Avant que l’Ethiopie n'intervienne en Somalie, l’Union européenne avait tenté une médiation afin de prolonger et légitimer le contrôle sur le pays de l’Union des tribunaux islamiques. Quand l’action éthiopienne fut engagée, Louis Michel, médiateur de l’Union européenne a condamné l’Ethiopie et a appelé à une cessation immédiate des hostilités. L’organisation de la conférence islamique (OCI) et la Ligue Arabe ont, elles aussi, appelé à un retrait des troupes éthiopiennes.
Le 5 janvier 2007, le président somalien, Abdullaï Youssouf Ahmed, a réclamé "l'application immédiate du déploiement d'une force de paix africaine" dans son pays, lors de la réunion à Nairobi (Kenya) du Groupe de contact international sur la Somalie. M. Youssouf a demandé que cette force se mette en place "rapidement", "sur les bases" de la résolution 1725 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée le 6 décembre, qui autorise le déploiement de troupes de l'Union africaine IGAD (IGAD, organisation régionale groupant sept pays de l'Est africain : Somalie, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Soudan, Érythrée et Djibouti) pour soutenir le pouvoir en place.
Pour le président somalien, "il y a une réelle opportunité aujourd'hui" de mettre un terme à seize ans de guerre civile dans le pays.
Le 8 janvier 2007, un AC-130 de l'armée américaine est intervenue en Somalie pour bombarder un bastion de terroristes affilié à Al-Qaida. Washington a reconnu officiellement cette première intervention depuis l'échec de 1992. Celle-ci visait des combattants islamistes soupçonnés d'avoir participé aux attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie en 1998.
Géographie [modifier]

Entourée par le golfe d'Aden, l'océan indien, Djibouti, l'Éthiopie et le Kenya, la Somalie possède 3 025 km de côtes et 2 366 km de frontière dont plus de la moitié avec l'Éthiopie.
Le sous-sol contient de l'uranium, du minerai de fer, de la bauxite et du cuivre.
Certaines zones de Somalie, bien qu'éloignées de 4500 km de l'épicentre, furent dévastées par le tsunami du 26 décembre 2004. Quelques villages sur la côte de l'océan Indien furent détruits par le tsunami et environ 110 personnes (essentiellement des pêcheurs) furent tuées.
Régions [modifier]
La Somalie est divisée en 18 régions administratives (somali : gobolka, au pluriel gobollada) :
- Awdal (capitale : Baki)
- Bakool (capitale : Oddur)
- Banaadir (capitale : Mogadiscio)
- Bari (capitale : Bender Cassim)
- Bay (capitale : Baidoa)
- Galguduud (capitale : Dusa Mareb)
- Gedo (capitale : Garbahaarey)
- Hiiraan (capitale : Beledweyne)
- Jubbada Dhexe (capitale : Bu'aale)
- Jubbada Hoose (capitale : Kismaayo)
- Mudug (capitale : Galcaio)
- Nugaal (capitale : Garoowe)
- Sanaag (capitale : Erigavo)
- Shabeellaha Dhexe (capitale : Giohar)
- Shabeellaha Hoose (capitale : Merca)
- Sool (capitale : Laascaanood)
- Togdheer (capitale : Burao)
- Woqooyi Galbeed (capitale : Hargeisa)
Les régions sont regroupées en quatre états, par ordre d'importance :
- Somaliland (Jamhuuriyadda Soomaaliland, capitale : Hargeisa)
- Puntland (capitale : Garoowe)
- Somalie du sud-ouest (capitale : Baidoa)
- Gouvernement National Temporaire.
Démographie [modifier]
- Article détaillé : Démographie de la Somalie.
Le pays comptait environ 7 millions d'habitants en 2000. Les estimations sont difficiles en raison du nombre important de nomades et de réfugiés qui tentent de fuir la famine et les guerres inter-claniques.

Économie [modifier]
La guerre civile a bloqué le développement économique du pays. Sa principale zone d'activité reste l'agriculture. Les mines de sel représentent également une ressource complémentaire non négligeable.
Voir aussi [modifier]
Notes [modifier]
Articles connexes [modifier]
Liens externes [modifier]
- La catégorie Somalie de l'annuaire dmoz.
Presse / Médias [modifier]